Les organisations membres du Groupe de travail climat REDD Rénové (GTCRR), ont donné leur position sur la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa. Le GTCRR a demandé au gouvernement de la République démocratique du Congo de publier le rapport d’évaluation des impacts sociaux-environnementaux de la pollution de ces rivières et de procéder à la restauration de la biodiversité ainsi qu’à la décontamination des écosystèmes touchés par cette pollution. Cette note de position a été rendue publique ce jeudi 20 Octobre, à Kinshasa.
« Les organisations de la société civile environnementale ont estimé opportun de répondre au cri de détresse lancé par les communautés touchées par le drame de la pollution de la rivière Tshikapa dans la province du Kasaï-Central, en vue de faire entendre leurs voix auprès des autorités politico-administratives de l’Etat congolais et de ses partenaires au développement, notamment en aidant les victimes à obtenir gain de cause, aussi bien en termes des réparations des préjudices que de mesures préventives à mettre en place pour éviter qu’une telle catastrophe ne survienne à nouveau », peut-on lire dans ce document.
Ces organisations ont saisi cette occasion pour rappeler au parlement la nécessité d’achever le processus d’adoption de la loi relative à l’aménagement du territoire en vue de favoriser la mise en place des instances de gouvernance de l’Aménagement et poursuivre l’élaboration du schéma d’Aménagement Transfrontalier pour prévenir et gérer les risques découlant des pollutions issues des rejets des déchets dues aux activités humaines ou des industries extractives.
L’événement relatif à la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa est une flagrante illustration de la manière chaotique dont le secteur de l’eau est géré en République Démocratique du Congo. Le système ne dispose pas actuellement d’une politique nationale claire relative au sous-secteur de l’eau ainsi que des mesures d’accompagnement de la loi y relative. Le groupe prévoit une action commune avec les acteurs de la société civile angolaise afin d’exiger les réparations suite aux dégâts causés par les complexes miniers de Luo, Camatchia-Camagico et Catoca entre le mois de juillet et août 2021.
« Eu égard à ce qui précède, la société civile environnementale membre du GTCRR recommande de poursuivre l’assistance humanitaire au profit des vraies victimes de cette pollution ; de poursuivre des recherches pour mieux comprendre l’évolution de cette pollution à partir de la rivière Tshikapa jusqu’au fleuve Congo ; Renforcer la communication autour de la problématique de la pollution des cours d’eaux en RDC et d’élaborer une politique nationale sur la gestion des ressources en eau et finaliser les différentes mesures d’applications relatives à la loi », ont-ils déclaré.
Albert MUANDA/