Cette rencontre a été une opportunité pour ces acteurs de faire un état des lieux de la participation des différentes parties prenantes, ainsi que l’évaluation de la prise en compte des recommandations des Organisations de la société civile (OSC) sur la politique nationale de l’Aménagement du territoire et l’avant-projet des lois de cette même politique, adoptée récemment dans le Conseil des ministres. Reconnaissant tout de même la faiblesse de leur participation au processus en cours, les parties prenantes ont décidé de se mobiliser pour la suite du processus afin de faire entendre leurs voix.
« A ce jour, notre pays est en voie de se doter des instruments et outils de planification spatiale de son territoire dans le cadre du programme de la réforme de l’Aménagement du territoire, par la production des documents de la politique nationale et de la loi d’Aménagement du territoire. Ces documents qui vont s’employer à mettre en place les politiques sectorielles en cohérence spatiale permettront d’orienter les investissements sectoriels et d’assurer une gestion optimale de l’espace », a déclaré le secrétaire général à l’aménagement du territoire , Jean-Pierre Khonde.
Depuis le lancement du processus en 2015 jusqu’à ce jour, le Ministère de l’Aménagement du territoire a bénéficié de l’accompagnement technique des organisations de la société civile environnementale dans le cadre de cette réforme. Un accompagnement qui a permis à l’autorités de rencontrer les désidératas de différentes couches de la population concernées par cette reforme.
« L’idée est de mobiliser les acteurs autour de l’Aménagement du territoire. Un secteur clé qui est appelé à faire les arbitrages par rapport à l’affectation des espaces. En tant qu’acteur de la société civile, nous devons veiller à ce que les questions liées au droits de communautés locales et peuples autochtones soient intégrées et prises en compte pendant ce processus», a rapporté Issa Lingbelu, personne ressources du projet AT.
A la fin de ces assisses les organisations de la société civile environnementale ont formulé des recommandations et des inputs dans le draft de l’avant-projet de loi. Il s’agit bien entendu de continuer le dialogue en travaillant en connivence avec le Ministère d’Aménagement du Territoire pour la production des différents outils notamment le guide de production du schéma national, provinciaux et locaux d’aménageant. Les parties prenantes se doivent de participer dans tous les sept groupes thématiques qui seront mis en place pour la suite du processus. Elles devront également participer activement au cadre de concertation en cours de gestation.
Au ministère de tutelle, les participants ont recommandé la mise en place d’un plan de communication susceptible d’aider à sensibiliser les populations, et vulgariser les différents outils qui seront mis en place dans le cadre de ce processus afin de permettre à celles-ci d’avoir une meilleure compréhension de la reforme d’Aménagement du territoire et de s’en approprier.
Notons que cette activité a été rendue possible grâce à l’appui de Right Ressources Institut (RRI).
Nelphie MIE