« C’est inacceptable que l’Ambassade nous dise que l’objet et les conditions du séjour envisagés n’ont pas été justifiés. Alors que nous avons une prise en charge du PNUD pour le compte de la GIZ », s’est indigné Julien Kabalako, coordonnateur du GTCRR (Groupe de Travail Climat REDD Rénové), et chef de la délégation.
Au total, 8 membres de cette organisation de la société civile venus de différentes provinces ont dénoncé la manière humiliante réservée à leur dossier, qui, à les en croire, sont en bonne et due forme.
« Les raisons avancées par l’Ambassade ne tiennent pas débout. L’Ambassade ne peut pas mettre en doute les accréditations accordées par l’ONU. Non plus de la prise en charge du PNUD qui est notre agence fiduciaire. S’il y’a un agenda caché pour que la société civile environnementale ne participe pas à la COP, que l’Ambassade nous le dise », a déclaré Omer Kabasele, président du Conseil d’Administration du GTCRR, de la province du Katanga.
La délégation de la GTCRR demande l’implication du chef de l’Etat et celle de la ministre des Affaires étrangères afin qu’une issue soit trouvée en leur faveur pour rejoindre les délégations des autres pays qui séjournent déjà à Madrid.
« Nous venons de très loin, nous avons engagés de dépenses pour nous déplacer et arriver ici à Kinshasa. Nous avons déjà payé les billets d’avions pour Madrid, réservé les hôtels. Si on n’y va pas, qui va rembourser toutes ces dépenses ? », s’interroge Monsieur Kabalako.
Pendant près de deux semaines, 196 pays se réunissent à Madrid pour tenter de donner un nouveau souffle à l’Accord de Paris sur le climat qui, quatre ans après sa signature, le fossé entre les intentions et la réalité risque de compromettre l’objectif de limiter la température mondiale à 2°.
Alfred NTUMBA