Kinshasa, 20 juillet 2021(ACP). – Le vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaiba, a relevé la nécessité de mettre en place un cadre de concertation permanent entre son ministère et les acteurs non étatiques œuvrant dans le secteur de l’environnement, lors de la réunion qu’elle a eue lundi avec les organisations de la société civile environnementale, regroupées au sein du Groupe de travail Climat Redd (GTCRR).
Ce cadre de concertation aura pour mission de faciliter les échanges entre le Gouvernement et la société civile environnementale ainsi que entre les différentes organisations de ladite société civile, prônant une collaboration à long terme et partant d’un accompagnement dans la réalisation des objectifs du gouvernement dans ce domaine.
Ce cadre comprendra plusieurs branches, à savoir forêt, biodiversité, eau et intégration de la dimension genre.
C’est dans ce cadre que des missions conjointes seront effectuées entre les experts du gouvernement et ceux de la société civile tant à l’étranger qu’à l’intérieur du pays, en vue notamment de promouvoir les échanges de connaissances, d’explorer ensemble les prouesses de leurs pairs d’autres pays et de créer un rapprochement avec les structures environnementales non étatiques d’autres cieux.
Motivation des dix récentes mesures prises par le gouvernement
Au cours de cette réunion, le vice-Premier ministre Eve Bazaiba a rappelé à ses hôtes les motivations de récentes mesures gouvernementales notamment sur la taxe carbone et la régulation du marché de crédit carbone.
Eve Bazaiba a, par ailleurs, reconnu l’existence d’un vide juridique qu’il faudra combler pour maximiser les recettes et permettre au gouvernement d’avoir ses propres moyens pour le financement des projets de développement dans le pays.
Quant à la question de la levée du moratoire, le vice-Premier ministre de l’Environnement et Développement durable a relevé deux faiblesses dont le manque de timing.
« On ne peut continuer à rester dans cette situation 20 ans durant », a- t- elle dit, ajoutant qu’en dépit du moratoire, les concessions sont octroyées et certaines mêmes converties en concession de conservation.
Pour elle, ces faiblesses appellent à une évaluation et surtout à la levée du moratoire tout en mettant en place les mesures contraignantes pour éviter l’illégalité.
Les membres du Groupe de travail Climat Redd ont de leur côté, remercié le gouvernement pour l’intérêt qu’il porte au secteur environnemental, avant d’insister sur la priorisation de ces mesures afin qu’elles soient cohérentes et complémentaires.
Le GTCRR a déposé sa note d’analyse dans laquelle il rappelle au gouvernement que la foresterie communautaire n’est pas reprise parmi les dix mesures prises. ACP/ GG